ATG011. Louis Bourgeois
Strophe 1
1. Heureux celui de qui Dieu, par sa grâce,
Et les erreurs et les fautes efface ;
Heureux celui de qui tous les péchés,
Devant son Dieu sont couverts et cachés ;
Heureux enfin, cent fois heureux j'estime
L'homme à qui Dieu n'impute point son crime,
Et qui, malgré les faiblesses qu'il sent,
De toute fraude au moins est innocent.
Strophe 2
2. Aussi longtemps que, gardant le silence,
J'ai refusé d'avouer mon offense,
Mon cœur mauvais gémissait loin de toi
Et nuit et jour se consumait en moi ;
Car je sentais, Seigneur, ta main puissante
Pour m'accabler, devenir plus pesante,
Et ma vigueur, en cette extrémité,
Se desséchait comme un champ dans l'été.
Strophe 3
3. Mais aussitôt que, sans hypocrisie,
J'ai déploré les fautes de ma vie,
Dès que j'ai dit : « Confessons mon forfait, »
De ton pardon j'ai ressenti l'effet.
Ainsi, celui que ton amour éprouve
Te cherchera dans le temps qu'on te trouve ;
Des grandes eaux le flot peut déborder :
De tout péril ta main sait le garder.
Strophe 4
4. En toi, Seigneur, je trouve un sûr asile,
Rien ne m'alarme et mon cœur est tranquille ;
Et chaque jour j'ai de nouveaux sujets
De te louer du bien que tu me fais.
Justes, venez, célébrez-le sans cesse,
Exaltez-le par des chants d'allégresse ;
Et qu'à jamais ceux qui sont droits de cœur,
Trouvent leur joie à bénir le Seigneur !