Strophe 1
1. Sous ton voile d'ignominie,
Sous ta couronne de douleur,
N'attends pas que je te renie,
Chef auguste de mon Sauveur !
Mon œil, sous le sanglant nuage
Qui me dérobe ta beauté,
A retrouvé de ton visage
L'ineffaçable majesté.
Strophe 2
2. Jamais dans la sainte lumière,
Jamais dans le repos du ciel,
D'un plus céleste caractère
Ne brilla ton front immortel !
Au séjour de la beauté même,
Jamais ta beauté ne jeta
Tant de rayons, qu'au jour suprême
Où tu mourus sur Golgotha.
Strophe 3
3. Son supplice aujourd'hui consomme
Cette grandeur née au saint lieu,
Et l'opprobre du Fils de l'homme
Est la gloire du Fils de Dieu.
Je suis amour, a dit le Père ;
Et, quittant le divin séjour,
Jésus-Christ vient dire à la terre :
Je suis son Fils, Je suis amour !
Strophe 4
4. L'amour est la grandeur suprême,
L'amour est la gloire du ciel,
L'amour est le vrai diadème
Du Très-Haut et d'Emmanuel.
Loin de moi, vision grossière
De grandeur et de dignité !
Comme au ciel, il n'est sur la terre
Rien de grand que la charité !
Strophe 5
5. Amour céleste, je t'adore !
Mon esprit a vu ta grandeur ;
Il te connaît, mon cœur t'ignore ;
Viens remplir, viens changer mon cœur !
Clarté, joie et gloire de l'âme,
Paradis qu'on porte en tout lieu,
Viens, dans ce cœur qui te réclame,
Fleurir sous le regard de Dieu !
Texte de Alexandre Vinet
AF116. Sous ton voile d'ignominie.
Issu du recueil « Ailes de la Foi » — Thème : Jésus-Christ - Ses souffrances, sa mort